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Amélioration des modes de gestion de l’eau dans le périmètre rizicole de la plaine de Douna dans la Région des Cascades au Burkina Faso

Gaspillage de l'eau, baisse de la pluie, mauvaise gestion de la production, rechercher mode de gestion participatif eau et bassin-versant /meilleure résilience des exploitants/communauté.
Multiple Authors
Atefeh Ziyaee

Introduction

Le changement climatique préoccupe l’humanité scientifique et s’invite à toutes les tables de discussion sur le développement humain durable. Tous les gouvernants et tous les dirigeants, dans un élan de solidarités, intègrent la dimension changement climatique dans les projets et programmes de développement. Cette notion, même si elle est perçue différemment par les communautés, demeure une réalité constatée et vécue par les populations.

Au Burkina Faso tout comme dans les pays du Sahel vit quotidiennement au rythme des variations climatiques par l’élévation graduelle de la température, de la baisse et de la perturbation du régime pluviométrique. Ces phénomènes agissent sur la conduite des activités surtout agricoles. Aussi pour améliorer les conditions de production dans l’agriculture, le pays s’est engagé dans la promotion des aménagements hydrauliques et hydroagricole réaffirmé dans le PNDES. Pour accompagner cette initiative, un vaste programme de renforcement des capacités techniques et opérationnelles est développé avec l’appui des partenaires au développement.

Le présent document* « Amélioration des modes de gestion de l’eau dans le périmètre rizicole de la plaine de Douna dans la Région des Cascades au Burkina Faso », élaboré dans le cadre de programme international de formation « changement climatique, adaptation et atténuation », organisé par l’ASDI et le SMHI, a pour objectif global de contribuer à l’accroissement de la résilience des exploitants des périmètres irrigués face aux incidences de la variabilité climatiques et à la fragilité sociale par une utilisation efficiente de l’eau d’irrigation.

*télécharger depuis la colonne de droite. Les informations clés sont fournies ci-dessous. Voir le texte intégral pour plus de détails.

Méthodologie

Carte 1, de la page 5 du rapport

La plaine aménagée de Douna se situe dans le bassin versant de la Léraba drainé par un réseau hydrographique assez dense de petites rivières et un fleuve (carte1 ci-dessus). Le barrage et le périmètre aménagé de Niofila –Douna construit de 1985 à 1986, font face à la problématique de gestion hydraulique qui compromet le niveau de la production agricole ainsi que l’autosuffisance alimentaire endogène. Prioritairement destinée à la production de riz, de maïs et des cultures maraîchères (oignon et tomate), les difficultés entre autres climatiques ont vu les tubercules (patate et manioc) intégrer le périmètre.

D’un potentiel aménageable de 1500 ha, la superficie aménagée en 2009 est estimée à 410 ha avec une maîtrise totale de l’eau. Les 410 ha de superficie ont été aménagés pour installer 890 ménages. La superficie exploitée par ménage est de 0.25 ha à 02 ha selon la taille du ménage. Après 25 années d’exploitation la digue du le barrage hydroagricole et le périmètre servant à cet effet se sont dégradés. Les études pour une réhabilitation et une extension de 1000 ha ont été réalisées. La fin de la réhabilitation et la remise en exploitation est intervenue aux environ de 2013 et la mise en valeur est en cours.

La plaine est gérée par sept coopératives dans une union, la Société coopérative de la plaine de Douna (SOCOPAD) et un comité d’irrigants qui bénéficient actuellement de l’appui technique du Projet de réhabilitation et de mise en valeur de la plaine Niofila –Douna (PRMV/ND).

La présente étude vise de manière globale : une contribution à l’accroissement de la résilience des exploitants des périmètres irrigués face aux incidences de la variabilité climatiques et à la fragilité sociale par une utilisation efficiente de l’eau d’irrigation. De façon spécifique il s’est agi de:

  • analyser le flux de consommation en eau des cultures dans un Périmètre rizicole; et
  • proposer des modes de gestion efficiente de l’eau aux gestionnaires des plaines aménagées.

Leçon apprise

Les résultats auxquels nous sommes parvenus indique que

  1. la zone d’étude n’échappe pas aux tendances de réchauffement constatées dans le pays,
  2. la baisse de la pluviométrie y est réelle, et
  3. le niveau d’écoulement des eaux dans le bassin versant de la Comoé qui intègre celui de la Léraba est drastique.

Il ressort un niveau d’eau projeté à l’horizon 2025 de 22,800,000 de m3 dans le barrage de Niofila. Les besoins en eau des principales cultures sont estimées à 3,438,851m3 et les besoins d’irrigation à 3,358,947m3 pour 404,84 ha; Ces besoins seront de 4,994,405m3 pour 1000 ha de culture.

L’organisation autour de la gestion de l’eau s’est révélée défaillante du fait des insuffisances constatées au niveau du comité d’irrigants. Le suivi de l’irrigation est quasi inexistant et 22,611,312 m3 sont déversés chaque année dans le réseau d’irrigation.

Adaptation Options

De ces constats les mesures à prendre sont de deux ordres:

  • Au niveau local, il s’agira:
    • de réorganiser la production sur le site en quartier homogène de spéculation emblavée pour faciliter l’application du calendrier d’irrigation et du calendrier cultural, et
    • de procéder à un renforcement des capacités des acteurs œuvrant sur la plaine.
  • Au niveau national il s’agira de concevoir une stratégie nationale de mise en valeur des espaces agricoles aménagés.

La direction générale des aménagements et du développement de l’irrigation pourrait être le chef de file dans ce processus et pourrait développer un partenariat avec d’autres institutions nationales voire internationales pour mener à bien cette démarche.

Auteur

ATALA MARIE PODA née SOME, Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de l’Irrigation, Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Burkina Faso.

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